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CRITIQUES DIVERSES

Cette rubrique est une collection de critiques de différents lecteurs croisés sur le net... Merci à eux.

Ailleurs et autres errances, Patricia Jauliac

Tiens, pendant que je suis dans le fantastique, je viens de recevoir le premier livre d'une jeune auteur à encourager : Ailleurs et autres errances de Patricia Jauliac

Ailleurs

Une folle qui a bien des choses à dire, mieux, à écrire, ce qu'elle fait. Las, un bocal de cornichons noie tout dans un déluge acide. Cornichons vêtus de blanc, cornichons vêtus de vert, même combat !

Le rendez-vous

Quand on vous donne un rendez-vous galant, c'est excellent. Mais quand la proposition vient d'une morte, d'une femme que vous avez étranglée de vos propres mains, c'est forcément angoissant. Et ces fichues mouches rouges reviennent piquer les yeux de Théo...

Béance

Quand votre création littéraire vient vous demander des comptes, elle ne le fait pas à moitié et n'hésite pas à vous taxer de "délits d'imagination"

L'artiste

Ou l'impuissant du coeur. Une plage, une île, un piano. Pour certains cela signifie la joie et le plaisir des vacances, pour d'autres c'est le temps douloureux d'une introspection et d'un retour sur le passé... Et au travers du piano, la découverte de l'amour véritable !

Les yeux du chat

Un vilain chat aux yeux jaunes, un homme très noir : Luc... et une passion sexuelle qui laisse Gisèle gisante, languide et meurtrie, sous la domination la plus horrible qui soit : celle du chat aux yeux jaunes et de son maître soufré.

Invitation

Roland évacue des bulles de souvenirs, au point d'en voir son appartement envahi et sa vie menacée. Heureusement la "Vie", en bonne ménagère au multiple visage, dégage la place et vide tout ce superflu bullaire. Tout, vraiment tout ? Au risque de tuer Roland ? Non, elle lui a laissé une unique bulle... et quelle bulle ! La pire de toutes.

Pour le commander : Patricia Jauliac

Profitez-en, Claude Seignolle, qui a lu ce recueil, offre son livre "Le diable en sabots" pour toute commande à Patricia (85 F + 15 F de port)

Zaïra - Claude Dumont

Roman érotico-fantastique (et là j'ai déjà envie de dire Aïe Aïe Aïe, mais pas n'importe quel Aïe Aïe Aïe ; plutôt celui que stridule un "mec" après avoir pris un coup dans les... Aïe Aïe Aïe ! :-)) )

Voyons voir un résumé léger de l'histoire : Bertrand, simple d'esprit, mais tout le contraire d'un esprit simple tue Zaïra en voulant abuser d'elle. Pourtant, comme tout débile qui se respecte, il est doué de certains pouvoirs mentaux et voilà qu'il ressuscite la gamine. Et grâce à ces transformations mentales, Zaïra se retrouve elle aussi dotée des mêmes pouvoirs psychiques, et peut-être plus encore...

Zaïra, la pigmentée, la rejetée, va enfin pouvoir se venger, se venger et encore se venger. Et Aïe Aïe Aïe, ça va faire mâle jusqu'à cette finale inéluctable.

Le monde vu d'un côté particulier de la "lorgnette" !

Et comme promis vous aurez de l'érotico-fantastique, et puis aussi de la vengeance... et du sang, beaucoup de sang ! Même Dracula ne saurait plus où donner des dents. Mais il a bien compris que dans cette histoire, il vaut mieux se faire discret pour être épargné.

"Comment des aventures aussi effrayantes peuvent-elles germer dans l'imagination d'un auteur tel que Claude Dumont, l'homme tranquille personnifié ?" nous susurre le quatrième de couverture. J'oserais dire : "Comme ça, tout simplement".

Claude Dumont - 12 rue Dorlodot - 5150 Floriffoux - Belgique

Email : octa@Swing.be - Zaïra : 50 FF serrés dans une enveloppe

Le vol de la libellule

Bonjour,

Après le premier message d'Elisabeth à propos du "vol de la libellule",

Outre son humour et le fait qu'il tourne en dérision les militaires et

- d'abord contrairement à la terre, les courants chauds sont en

- Il y a quatre types de glaces qui se forment dans cet océan : des

- Les glaciers et les icebergs ne flottent pas à la surface de l'océan

Autre phénomène extraordinaire et résolument scientifique, je veux parler de cette superbe montagne d'eau de 150 Km de hauteur ! A titre comparatif, le sommet de l'Everest culmine à 8 km et les plus grandes fosses océaniques s'engouffrent à une dizaine de km … Comment une vrai *montagne* d'eau peut elle exister ? c'est simple à comprendre si on abandonne le sens commun et si on applique les lois mathématiques qui régissent la gravitation et en particulier le comportement de deux astres formant un système double. Les points de Lagrange prennent alors une dimension poétique et dramatique savoureuse ... 

Quand cet océan surréaliste est alors soumis aux forces des marées , du

Finalement, les problèmes mathématiques classiques ne sont pas absents

Evidemment les flouwen les résolvent avec une facilité déconcertante !

Je préciserais à ce propos que la conjecture de Fermat est devenue un

Pour ce qui est de la communication avec des ET de type flouwen, elle

tarik@wanadoo.net.ma

Les Gardiens du Maser (Editions USA, 1996, Massimiliano Frezzato)

Voici les miennes sur une trilogie en bandes dessinées.

Les Gardiens du Maser 1 : la 2ème lune (Editions USA, 1996, Massimiliano Frezzato, adaptation Teshi Bharucha, lettre Martine Segard)

(Intro :) "Il était une fois... La Tour A l'Eiz 17, sur Kolonie.
La glace, dont les nappes avaient jusqu'alors recouvert la planète, avait enfin fondu, et la société des colons était au sommet de son développement scientifique et culturel...
... Cette période fut appelée l'âge de la "Grande Splendeur"
... Personne n'aurait jamais imaginé que tout allait basculer si vite :
Pendant le 18ème Eiz, le peuple des nains, lassé par sa place tout en bas de l'échelle, sociale se révolta contre les habitants humains de la Tour...

Pendant les huit Eiz de guerre qui s'ensuivirent, tout contact fut perdu entre le Tour et les communautés de savants habitant près des îles.
Soixante Eiz se sont maintenant écoulés...
Le temps et la mort ont oeuvré ensemble pour effacer le savoir et les connaissances technologiques. Désormais la Tour est devenue une légende pour ces groupuscules éparpillés qui croient être les uniques survivants d'une planète, dont personne ne se souvient du nom.

Eiz = Année "

Histoire un brin déjantée, où un cataclysme guerrier a jeté à terre une société apparemment très avancée au niveau scientifique et technologique. Les Héros sont à la recherche d'une Tour qui contient tout ce savoir technique, cette prodigieuse masse d'information qui permettra à leur monde de revivre. Mais sur leur route se dressent mille embûches , dont l'incurie de Tina l'acaro-reine géante qui raffole du fer. C'est ainsi que Zerit, envoyé par l'île de Maser, rencontre Fango et son robot. Suite à cette rencontre granguignolesque, les trois héros poursuivent leur chemin, un rien forcé et contraint pour deux d'entre eux, car Zerit ne plaisante pas : sa mission avant tout et faudrait pas compter l'émouvoir. Sur l'île la pulpeuse Erha, fille de Zerit, se prépare à partir à la recherche de son vieux père, car suite à un léger problème technique le contact avec cet intrépide voyageur est rompu. Et pour corser le tout, zut de flûte, voilà déjà la deuxième lune qui brille sur l'horizon avec quinze jours d'avance. Largement temps pour nos deux héros de se mettre en route et non de s'échouer lamentablement sur un banc de sable.

Personnellement, j'ai trouvé les dessins d'excellentes factures. Cette histoire de science-fiction démarre sur les chapeaux de roue. Dommage que les dialogues soient un peu limité, à mi chemin des mangas tout en action sur ce premier épisode.

Les Gardiens du Maser 2 : l'île des nains (Editions USA, 1996, Massimiliano Frezzato, adaptation Mandryka)

Fango se retrouve embarqué malgré lui dans l'aventure du vieux Zerit dont l'existence est vouée à la quête de la tour du Maser. Ils sont tous deux échoués sur une île embrumée alors qu'Erha est partie sur les traces de Zerit."

Ehra est toujours à la recherche de son père, quelque part au-dessus de l'océan. Alors que ce dernier s'est lamentablement échoué après avoir "emprunté" le fourgon d'eau de Fango, et tant qu'à "emprunter" autant embarquer aussi le propriétaire et son robot de compagnie. Pas de chance, ou super chance, comment savoir, le banc de sable où se sont proprement enlisés nos héros est la petite plage d'une île : l'île des nains. Ces petites gens, qui ont combattus les longues jambes depuis des lustres et qui sont sans aucun doute à l'origine de la déchéance planétaire, ne peuvent supporter cette intrusion. Sans compter que les deux femmes (naines ??) qui les dirigent ont de tout autres projets au sujet des deux intrus mâles. Mais Zerit est brutal et plein de ressource, à défaut d'être un bon pilote.
Sa fille, guidée par son radar réussit facilement à retrouver l'île des nains pour tomber dans un horrible piège : des mouches araignées. Glurp, une si jolie fille !

Ce deuxième tome est complété par un appendice reprenant un descriptif de tous les personnages principaux et de la faune de la planète. Disons plutôt des quelques représentants de cette faune, car cette planète marine se situr au niveau pré-désertique point de vue gastronomique. Là aussi la qualité du dessin est vraiment excellente. Du grand art !
Si, si, c'est mon avis. Enfin celui de pas mal de mes cellules. Et les dialogues se rallongent sans en avoir l'air. Donc, encore du bon. :-)

Les Gardiens du Maser 3 : l'oeil de la mer (Editions USA, 1996, Massimiliano Frezzato, Co-scénariste Mandryka)

Fango se retrouve embarqué malgré lui dans l'aventure du vieux Zerit dont l'existence est vouée à la quête de la tour du Maser. Ils sont tous deux échoués sur une île embrumée alors qu'Erha est partie sur les traces de Zerit. A présent, le trio est prisonnier de l'infâme ivolina et de ses nains fanatiques"

Nos trois héros sont réunis, mais prisonniers et sur le point de devoir révéler l'emplacement de Maser. Vont-ils livrer leur village à la furie rancunière des nains qui n'ont soif que de haine et de vengeance ? Pof !
Un grain de sable, de la taille d'un rat géant, géant comme un bon gros chat quoi, va renverser la situation. La force de l'amour déchaîne les passions. Grâce à l'intervention de ce rat et de son inestimable compagnon, un nain sumotori version quadruplée, nos trois, non quatre, même cinq d'ailleurs, compagnons arrivent à s'enfuir de manière assez explosive. Mais les nains n'apprécient pas que des longues jambes "empruntent" leur unique avion, ils ont des libellules de chasse et ça va fumer dans le ciel embrûmé de cette planète. Tacatacatacata...
Poum, Patatras, revoilà nos héros échoué sur une île volcanique à peine quelques kilomètres plus loin. Pour un voyage qui commence mal, on peut dire qu'il commence mal celui-là. Pourtant retournement de situation, explosion du passé dans le présent, cette île volcanique est, elle aussi, habitée, et pas par n'importe qui. Zerit retrouve Succo, gardien-maître du Maser disparu depuis 25 Eiz - son maître vénéré. Ehra profite aussi du voyage et découvre l'existence de sa soeur, Tyta. Cruelle roue du destin elle se retrouve sur le lieu même de sa naissance. Curieusement, après tous ces chocs mentaux et physiques, Fango s'aperçoit qu'il possède les plans permettant de se rendre à la Tour. Une Tour aussi mouvante qu'une belle fille poursuivie par une meute assoiffée de sang et de bien d'autre chose. D'ailleurs Tyta, muette de naissance a très envie de ces autres choses, et Fango lui paraît très à son goût. Armée d'un couteau elle s'approche de lui... Pendant ce temps, Zerit répare le "Mozzo", gros hélicoptère de son maître qui ne demande qu'une légère retouche pour fonctionner. Du moment qu'il laisse le pilotage à sa fille, pas de raison que les problèmes surgissent des profondeurs, à moins que ce crétin de nain, enfermé dans les soutes par sa propre bêtise, ne fassent des siennes...

Dommage l'histoire se termine là, avec Zerit découvrant le journal intime de la mère d'Ehra. Encore une fois les dessins sont très bons. Cette fois-ci les dialogues sont plus fournis : l'histoire prend son ampleur; les personnages se précisent. Et si on excepte quelques fautes typo-orthographiques, c'est sans doute le plus réussi des trois premiers tomes. Un 17/20 dans mon échelle personnelle, avec une moyenne de 16 pour ce trio. Un bon investissement en temps de plaisir visuel.

JE BOUQUINE : La SF pour les enfants

Cet été, j'ai acheté un Hors série Aventure Je Bouquine (2 romans de science-fiction)
Désolé, j'aime bien aussi savoir ce qui ce fait dans ce domaine au niveau enfant. Après tout les enfants sont de futurs lecteurs non ? ;-))

Donc nous avons droit à deux romans :
- Kidnapping en télétrans de Joëlle Wintrebert.
- Le secret du Pilfastron de Robert Escarpit.

Kidnapping en télétrans.

Une petite fille, dans un futur assez lointain, s'ennuie ferme. Ses parents viennent de partir en voyage d'étude sur la Terre... Oui, mais pas n'importe quelle Terre, celle du passé. En 2420, le voyage dans le temps est devenu aussi facile que d'éternuer. Et Lilas sent, sait qu'elle va s'ennuyer ferme, même si elle dispose de nombreux robots pour l'amuser, dont Karel ( ;-) ) son compagnon attitré. Toute seule dans une station spatiale, avec seulement une vieille Nanou et des robots, c'est loin d'être agréable, surtout lorsqu'on est une petite fille pleine d'énergie et sans doute un peu trop gâtée.
Distribuer l'amour à coup de cadeaux, ce n'est pas de l'amour. Lilas va le faire savoir à ses parents. Elle décide de s'enfuir, mais l'accès du télétrans est verrouillé par un accès parental. (décidément, le net entraîne de bien fâcheuses conséquences sur notre pauvre jeunesse). Mais Lilas n'est pas stupide.
Après une crise de désespoir nerveux, elle gamberge dur. " Si tu ne peux pas aller à la montagne, fais venir la montagne à toi " dit le prophète.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Pof, Karel se télétransporte dans le passé et ramène un gamin de l'an 1999, un parisien qui plus est. (Parisiens de tous poils, faîtes attention vous pourriez bien tomber nez à nez avec ce genre de personnage ;-)) )
Evidemment, Benoît n'est pas un robot et il n'apprécie pas du tout ce voyage dans le futur ; Lilas va l'apprendre à ses dépends. Mais un compagnon non programmé, c'est tellement mieux au final.

Un roman pour enfant amusant et bien tourné, qui ressemble fort à un voyage de vacance dans le futur. Il n'y a que la fin qui m'a un peu chagriné. Devoir attendre dix ans pour se revoir ? Mais Joëlle c'est une éternité pour des pré-adolescents, surtout avec les sentiments qui se sont installés entre eux !

 - Le secret du Pilfastron

Ici on attaque nettement plus fort, plus poussé, plus difficile.
D'emblée, on décrit une histoire d'adultes. Une étrange histoire où Robert Bayle, éminent chercheur, va rendre visite à son ami, éminent chef de bureau des évaluations du Conseil de l'Europe à Bruxelles. Et, oh surprise, il voit comment sont prises les décisions par les technocrates européen. Par le Pilfastron ! Sorte de pièce magique qui décide de l'acceptation ou non des projets. (Intéressant comme technique, ça laisse beaucoup de temps libre, le seul problème récurrent est quand même de devoir déplacer des tonnes de papier ;-)) )
Mais le Pilfastron, après quelque recherche ne se révèle pas aussi simple que prévu. La pièce magique est télécommandée par des instances supérieures qui contrôlent l'humanité : les Gremlins !
Ces braves Gremlins, aux agents à la plastique féminine irréprochable, vont bien sûr convaincre notre chercheur de travailler pour eux, de devenir lui aussi un Gremlins pour oeuvrer sur un projet fabuleux : subliminer les émissions télévisuelles afin de rendre le choix aux télé-spectateurs.

Dans ce roman, qui me semble un peu "élevé" pour le niveau des lecteurs de Je Bouquine (mais je m'avance peut-être), l'auteur fait le pari de présenter au petit (?) lecteur la théorie du hasard. Pari audacieux, qui a dû laisser plus d'un parent bien embêté devant les questions de son enfant ;-)). Mais la fin de l'histoire est très morale : le hasard est contrôlé, no problemo. Tiens, ça me rappelle exactement ce mot mondialisation : plus de hasard, tout est sous contrôle. Contrôle de qui ? Mais des Gremlins bien sûr !

Et par association d'idées, j'atterris sur un certain Gremlins dans Bugs Bunny - un vieux Bugs Bunny datant de la seconde guerre mondiale - où le Gremlins ne cessait de tout faire pour détruire l'avion de notre lapin international. Espérons que les Gremlins de notre époque sont plus à l'image de ceux du "Secret du Pilfastron".

Cerise sur le "Je Bouquine"

Il y a aussi une nouvelle des Chroniques Martiennes reprise en BD : " les hommes de la Terre ".
Et aussi les jeux du royaume légendaire, qui ne sont pas aussi faciles que ça, pouvez m'en croire. Tenez, réfléchissez donc à ce qui suit :

A) " Si avant-hier était mardi, quel jour de la semaine sera-t-on le surlendemain de la veille ? "

B) " Deux Squelettes entre dans une pièce. Le premier est le père du fils du second.Qui est le second ? "

Et celle-ci qui est loin d'être aussi facile que prévu

C) " La Fontaine de Jouvence que voici coule à flots. Mais vous ne pourrez emporter que 4 litres de cette précieuse eau. Vous n'avez que deux récipients, un de 5 litres et un de 3 litres. Remplissez-les, videz-les autant de fois que vous voulez mais n'oubliez pas... seulement 4 LITRES seront à vous. "
(et là il y a deux solutions possibles. Trouverez-vous les deux ?)

Diable, c'est qu'ils sont rudement doués les kids de nos jours ;-)))

Je conseille a tous la lecture de cette saga aux editions Press Pocket.

TANITH LEE : LE DIT DE LA TERRE PLATE

LE MAITRE DES TENEBRES

Sivesh, l'enfant mortel, a bien de la chance : le Maitre des Tenebres en personne l'aime comme un fils et lui donne tout ce qu'un simple humain peut souhaiter.
Pour le satisfaire, il a fait pousser la belle Ferajin, Fille-de-Fleur. Mais Siveh grandit, il veut connaitre la Terre des hommes et vivre sa propre vie.
Le Maitre des Tenebres accepte ; il n'oubliera pas de se venger. Comme tous les démons, il aime torturer les hommes par des enchantements et des cauchemards ; pour lui, c'est un jeu.
Bientot il ne reste plus a Ferajin que ses yeux pour pleurer.
De la nait le collier des septs larmes, qu'on ne peut voir sans le desirer et qu'on ne peut desirer sans tuer celui qui le detient. Alors la malediction se repand de proche en proche, dansant sur toute la Terre une sarabande endiablee.
Pour les hommes, la vie n'est plus qu'un long suplice ; en eux grandit la Haine - pas l'art de la haine que les demons cultivent pour s'amuser, mais la Haine insatiable qui devore tout et peut detruire le monde. Le Maitre des Tenebres a-t'il voulu cela ? Comprendra-t-il qu'il ne peut pas se passer des hommes ?

LE MAITRE DE LA MORT

Simmu, ne d'une vivante et d'un mort, peut devenir tout a tour fille ou garcon. Sous la forme d'une fille, il seduit Jirem, un jeune pretre qui ne se pardonne pas d'avoir succombe a l'horreur de la chair et qui, reniant ses voeux, demande a servir Ajrarn, prince des demons.
Mais Ajrarn lui prefere Simmu. Mieux : il lui offre une occasion de conquerir l'eau d'Immortalite echappee de la Terre des dieux ; il construit pour lui Simmurad, la cite des immortels.
Triste cite, dont les habitants ont oublie le desir et vivent dans une morne apathie : Ajrarn a une facon perverse et bien a lui de combler ses favoris de cadeaux desesperants.
Pourtant, Uhlume, le Seigneur de la Mort, ne s'en satisfait pas : il veut retrouver son pouvoir sur les hommes ; il refuse l'impossible suicide de Jirem et le lance a l'assaut de Simmurad.
Les deux amants - l'invulnerable et l'immortel - s'affrontent en un combat danteste ou il ne peut y avoir de vaincu.

LE MAITRE DES ILLUSIONS

Chuz, Prince de la Folie, a-t'il le droit de traiter les hommes comme des jouets ?
Ce n'est pas l'avis d'Ajrarn, le plus beau et le plus cruel des seigneurs demons, qui se reserve ce plaisir pour lui tout seul. Or Chuz choisit un roi ambitieux, le souille de sa demence et le pousse a construire une tour geante qui importune les dieux. Contre cet edifice delirant, leur courroux sera terrible - ce qui d'ailleurs n'est pas pour deplaire au Maitre de la Folie.
Mais Ajrarn irrite entre en guerre contre lui. De la cent ans de carnage, ou Ajrarn connait l'amour avec une mortelle, Ame-de-Lune, et lui fait un enfant : une petite fille aux cheveux noirs comme l'ame de son pere et a la peau pale comme la clarte lunaire.
Ame-de-Lune, fille parfaite, est protegee par les sortileges de son amant et semble immortelle. Mais Chuz veille : il a recueilli une goutte du sang cristallise d'Ajrarn et saura en faire usage.
Au risque de provoquer une terrible vengeance...

LA MAITRESSE DES DELIRES

Ajriaz est la fille d'Ajrarn, le Maitre des Tenebres, et d'une mortelle, Ame-de-Lune. Elle a grandi dans une ile voilee de brume, gardee par des esprits, destinee a vivre en reve. Mais sa beaute attire le Prince Chuz, Maitre des Illusions, qui la libere de sa prison et fait d'elle la Maitresse des Delires.
A la fois demoniaque et humaine, elle peut supporter ke jour fatal aux demons et la nuit qu'ils cherissent. Pourtant elle ne sait pas que son amant est a la fois son oncle, son parrain et le meurtrier de sa mere ; elle ne se doute pas qu'Ajrarn prepare une terrible vengeance.
Tour a tour deesse, reine, fugitive, championne et prophetesse, elle affrontera l'ultime alternative : devenir une pure demone, immortelle mais condamnee a vivre une seule vie ; opter pour la condition humaine, cycle eternel de morts et de reincarnations.
Chuz lui a donne le pouvoir de se suicider - un choix sur lequel on ne revient pas...

LES SORTILEGES DE LA NUIT

Le Prince Chuz, Maitre des Illusions, a enleve Ajriaz, la fille du Maitre des tenebres. Les deux amants se sont enfuis chez les hommes pour echapper a la vengeance du Seigner du Mal reduit a l'etat de pere outrage. Mais de tous ces demons, au plus fort de leur vendeta, n'oublient ni leurs pouvoirs ni leur malice ; les hommes qu'ils rencontrent vont d'enchantement en enchantement, de malediction en malediction.
La foret des sortileges comble les voeux d'un petit esclave persecurte mais chatie cruellement ses maitres.
Un prince charmant et une belle princesse, a la suite d'un message mal lu, s'attendent l'un l'autre en vain pendant des siecles.
Ajriaz elle-meme trouve le moyen de renaitre dans une enveloppe charnelle ou elle pourra finalement se vouer a l'amour, a son impossible amour pour Chuz - le tout sous le signe du cinquieme seigneur demon.
Mais qui est donc ce mysterieux personnage ?

Star Trek 9

Je sais, c'est un peu tardif et le film a toutes les chances de ne plus etre a l'ecran actuellement, mais voici mon avis personnel sur Star Trek 9. Au moins, il aura peut-etre le merite de faire en sorte que ceux qui n'ont pas pu le voir ne regretteront rien.

Voici en gros l'histoire:
Une planete possede un secret merveilleux: elle est baignee de rayonnements qui permettent de rajeunir. Pourtant, seules six cents personnes vivent a sa surface, menant une vie simple dans laquele la technologie est exclue.
Seulement voila, une race de mauvais vieillard desirant etre eternelle projete de chasser ces personnes pour exploiter les rayonnements, avec le bon vouloir de la Federation.
Bien evidemment seul l'Enterprise s'oposera a cela.
Le message est assez clair. On se trouve ici face a une gentille troupe d'Amishs (les puritains qui rejettent le monde moderne) proprietaire legitimes de cette planete. Or certains voudraient voir ses bienfaits etendus a tout le monde, ce qui pourrait paraitre normal, meme si cela doit passer par l'expulsion des habitants. On se doit donc de peser le pour et le contre: a-t-on le droit de causer un tort a une minorite insignifiante de personnes pour provoquer le bonheur de plusieurs millions?
On se retrouve-la face a une fable moralisante bien americaine ou les volontes socialisantes sont reprimees: le droit de propriete reste inalienable, quoi qu'il arrive. Les autres auront seulement le droit de continuer a mourir pendant qu'une poignee de privilegies pourra afficher son eternelle jeunesse.
Ou est la morale la dedans?
Quand on apprend par la suite que la race de vilains vieillards est issue elle-meme de cette planete (il s'agit de dissidents qui ont voulu connaitre la technologie), on frise le ridicule: revoila l'histoire du fils prodigue! (car bien entendu tout est bien qui finit bien, hormis le Tres Grand Mechant, tous les mechants se reconcilient avec les gentils).
Bref, il s'agit la d'un bon fils d'action, bien realise (malgre quelques trucages spatiaux un peu faible) mais dont le fond ideologique pue l'anticommunisme primaire et le message biblique au premier degre.
Tout cela est bien signicatif de la societe americaine actuelle.

"10 sur l'échelle de Richter" A.C. Clarke j'ai lu millénaires.
Je n'étais pas très chaud pour lire un Clark, mais la 4e de couverture était attirante. En fait, j'ai trouvé le bouquin bien ( 8 sur 10 sur mon échelle non richtérienne). Certes il reste les grosses ficelles de Clarke qui ôte souvent le suspense en préparant la suite de l'intrigue. L'histoire est bien montée, de bonnes idées, le contexte d'une civilisation malade suite à la destruction de la couche d'ozone et d'une guerre nucléaire ayant détruit Israël en toile de fond est crédible et ne ressemble pas à du Clarke. L'explication est en postface. Clarke n'a écrit que le synopsis (850 mots). L'auteur est un nommé Mike McQuay malheureusement décédé en 1995, quelques mois après l'envoi du manuscrit, d'une crise cardiaque à l'âge de 46 ans...dommage car c'était un bon !
A vous de lire et de voir !
JPP Calais

Huldor / Laurent Genefort
J’aime beaucoup Jack Vance et Fritz Leiber. Vance a une légèreté, un humour extrêmement plaisant, un peu de cruauté roublarde dans ses récits, un certain sens du merveilleux bizarre. Dans ce récit/hommage, très «Cugel » dans l’ambiance, Laurent Genefort arrive à retrouver ce ton Vancien, à la limite du pastiche. Son récit est plaisant, drôle, bien enlevé, sans autre vocation que de distraire et plaire. En cela, il est très réussi. C’est léger, pas prétentieux, on passe un bon moment. Ça m’a plu, donc.

Le guerrier la mort / Pierre Grimbert
J’ai apprécié l’ambiance sombre et glacée de ce récit, mais le traitement m’a déçu. Pierre Grimbert passe un peu à côté du lyrique grandiose auquel sa nouvelle aspirait. La chute est trop prévisible et le traitement des différentes rencontres manque de détails propres à enflammer l’imagination.
Sur le même thème, je pense à la nouvelle magnifique de Leiber où l’on voit la Mort de Nehwon, assise sur son trône, froide et sophistiquée, tentant le temps de vingt battements de cœur de tuer Fafhrd et le Souricier Gris. A part la femme-scorpion, que j’ai bien aimée, il n’y a rien dans la nouvelle de Pierre Grimbert qui puisse se comparer aux sophistications et aux détails amusants de Nehwon que Leiber glisse dans son histoire. Il manque peut-être un monde auquel croire pour soutenir cette nouvelle ?

Le souffleur de rêves / Richard Canal et Noé Gaillard
Le traitement médiéval un peu caricatural (clergé intolérant et fanatique, pauvre peuple courbé devant lui) de cette nouvelle ne m’a pas déplu, au contraire. C’est une histoire pleine d’images fortes, de lumières dans les
des reflets de verre, de souffrance, de miracles et de folie... C’est un moyen-âge imaginé qu’on trouve dans cette histoire, un moyen âge de fantasme, mais c’est aussi cela que je recherche dans la Fantasy. Il y a du
mystère dans cette nouvelle, le mystère du sourire des vierges, de l’encens et des cantiques résonnant la nuit sous les voûtes des églises.

Le long voyage de Soleil-Fleur et Griffue / Pierre Pelot
Un beau conte, joliment raconté, sage, léger, jamais niais, que j’aurai envie de lire à mes enfants quand j’en aurai (donc pas demain la veille, mais bon). Il a une dimension d’universalité (expliquer un aspect du monde)
qui m’a fait penser à du Neil Gaiman. J’aime beaucoup ce texte.

Les ogres blancs / Claude Castan et Jeremi Sauvage
Je me suis un peu ennuyé dans ce récit Fantasy/SF et j’ai trouvé le côté SF (le personnage du soldat, la description de son armure, etc.) bien plus intéressant que le côté Fantasy. Il ne se passe pas grand chose dans l’histoire, la surprise se lève très vite et je n’ai pas « senti » le monde, ni sa magie. On ne s’y attache pas vraiment.

Il était trois petits enfants / G.E. Ranne
Sûrement ma nouvelle préférée. Elle a un ton et une sensibilité qui m’ont beaucoup touché, drôle, cruelle, merveilleuse. On y sent un amour sincère de Paris et de ses personnages, un décor quotidien à la limite du magique, un peu dans l’esprit de Neverwhere, une extraordinaire envie de rêver dans notre monde, une porte vers le quotidien enchanté. Et en plus c’est terriblement bien raconté... Celle la aussi je la lirai à mes enfants, mais quand ils seront un peu plus grands que pour celle de Pierre Pelot.

Les vagabonds d’écume / Stéphane Marsan
Malgré quelques petits détails de style et les critiques pas délirantes que j’en avais lues, j’ai beaucoup aimé ce texte, pour ses détails précieux, pour ses ambiances de port et de mer, pour l’évocation des voyages et des pays mystérieux, pour ses langueurs et ses abandons, pour le personnage de Mehda aussi. Je n’ai pas trouvé que la fin soit racontée trop vite et l’image finale est de toute beauté. Ça m’a un peu fait penser à Elric pour le côté aristocrate aux cheveux longs décadent et maudit. On peut trouver ça agaçant, mais chez moi ça marche toujours aussi bien.

Pour être un homme / Michel Pagel
De par son thème (la remise en question de la tradition) ce texte m’a fait penser aux Flammes de la Nuit, du même auteur que j’avais beaucoup appréciées. Les personnages sont très attachants, le style plaisant et
agréable entraîne sans problème à leur suite. C’est un texte très maîtrisé, qui marche très bien... Mais il ne contient pas vraiment de fantastique ni de merveilleux. En tous cas, moi j’aimerais bien savoir ce que deviennent les deux personnages après la fin et ce qu’ils vont découvrir...

Conte à rebours / Bernard Werber
Une astuce amusante racontée en quatre pages (mais plus ça aurait été trop).
J’ai souri mais il n’aurait pas fallu que ce soit plus long.

Le vitrail de Jouvence / Mathieu Gaborit
Encore une nouvelle d’une sensibilité exquise, avec des images très belles (le vitrail, les yeux brûlants de Phéniciens), toute une ambiance dans un huis clos (la ville assiégée, l’église), tout un monde qu’on sent très riche malgré seulement 15 pages, de la poésie imprégnée de fatalité. J’ai trouvé ce texte très beau, il m’a profondément ému.

La demoiselle sous la lune / Guy Sirois
C’est un texte étrange et poétique, une belle histoire mystérieuse. Quelques expressions dans le vocabulaire m’ont déplu, mais j’ai adoré les gnomes de Guy Sirois, le style m’a souvent fait sourire, souvent ému aussi. J’ai senti vivre le personnage d’Alban, fou dans sa quête et celui de Marie-Neige, incroyablement étrange. Je ne pensais pas qu’il était possible, ainsi, de rendre les pensées d’une déesse.

Histoire de Razörod le serpent / Valérie Simon
Cette nouvelle un peu maladroite (je n’aime pas du tout le choix des noms) ne m’a pas semblé très originale, ni par son sujet, ni par la façon dont il était traité. Il n’y a pas d’images marquantes et le style, tout en étant
très lisible, est relativement plat. Ou alors c’était peut-être humoristique et je n’ai rien compris.

John Frog / David Calvo
Complètement Funkadelic, David Calvesque à souhait. J’ai ri souvent à ses trouvailles, aux inventions délirantes et débiles qui servant à relancer l’histoire, à son imaginaire à la fois richissime et curieusement cohérent.
Bon, l’histoire, certes... Mais les péripéties.... C’est comme un soda arc-en-ciel avec plein de bulles de toutes les formes. Un goût étrange, un effet hilarant certain et pas grand chose qui reste sur la langue.

Pour un détail / Marie-Anne le Barbier
Pour un détail m’a fait penser aux images du pays des elfes de Tolkien, de l’île solitaire d’Eressea qui se dresse en face des côtes de Valinor, à l’interdit fait aux hommes de Numenor de suivre les navires elfes vers l’
ouest. Mais cette nouvelle n’en est qu’un pâle rappel, l’intention est belle mais le reste ne suit pas. Le titre laisse deviner la chute, décevante et sans surprise. Dommage.

Le dragon des brumes / Thomas Day
Je ne suis pas certain que ce soit de la Fantasy. Le texte le plus long de ce recueil est plutôt une errance hargneuse le long des côtes de l’Ecosse médiévale. C’est très vrai, un peu dérangeant, mal dans sa peau. Il y a de belles images, de beaux personnages de losers, du sang et l’envie de vomir... (moi j’aime ça) Dommage que Thomas Day cite ses sources à la fin, on sent bien qu’elles existent mais les citer, ça casse un peu la magie.
Bonne histoire, bien racontée, donc, mais sa place était-elle dans ce recueil ?

Tombé de haut / Eric Boisseau
Voilà une nouvelle amusante qui lorgne franchement sur Vance (pour le voleur) et Pratchett (pour l’univers et pour les gags). Sans être grandiose, ni avoir le style délirant de Calvo, cette histoire est très agréable à
lire, dispose de sa dose de rebondissements absurdes et drôles et de personnages parodiques de Fantasy. Il manque peut-être une étincelle de folie à ce récit, au demeurant réussi.

Contes de neige et sang / Jeanne Faivre d’Arcier
Le texte qui m’a le plus surpris. Un thème lié au fantastique, un récit engagé (je ne discuterai pas ce point, qui dépasse le contexte de ces pages pour rejoindre celui de la littérature en général ; disons que je ne vois
pas de raison pour laquelle il n’existerait pas de Fantasy engagée, c’est tout), une drôle de narration et un style un peu excessif, parfois drôle, parfois agaçant. Cette histoire est-elle humoristique ? Je ne le crois
pas... J’aime la sauvagerie et l’enthousiasme primordial des personnages divins qui y sont présentés. Les images sont parfois baroques, le récit tourbillonne, va vite (trop, je pense), rebondit ici et là pour amener
jusqu'à sa chute, plutôt belle. Jeanne Faivre d’Arcier a fait une nouvelle trop courte, elle plante ses personnages trop vite, les péripéties s’enchaînent trop rapidement. Mais les idées sont très originales et le
personnage de Mara assez troublant, alors ça m’a plu.

Naufrage, mode d’emploi / Fabrice Colin
Terminer le recueil par ce texte de réflexion sur la Fantasy, c’est une très bonne idée. On sent Fabrice Colin à la fois cynique, désabusé et émerveillé et ça passe très bien. On sourit, on grince un peu des dents, on s’attache à se drôle de manoir, à S. et F. venus ici sans autorisation, au Gardien et aux marais sur lesquels il veille. Un texte plein d’humanité, de dureté et de tendresse aussi.

La guerre des mouches

de Jacques Spitz Marabout 349 (1970)

bulletQuoi de plus banal qu'une mouche : petit insecte noir, à six pattes, bourrée de poils et d'un vrombissement des plus agaçants lorsqu'elle tombe dans une toile d'araignée habitée.

Oui, quoi de plus fragile, de plus écrasable qu'une mouche. Or s'il est facile d'étaler les boyaux d'une mouche sur une toile cirée, cela devient nettement plus alarmant lorsque les mouches grouillent sur une épaisseur d'un mètre vingt. Surtout lorsque vous êtes enseveli sous cet amas galopant, masse compacte de plusieurs kilos.

Pourtant là n'est pas le plus grave, le plus grave c'est que les mouches ont compris une règle biologique fondamentale : connaît ton ennemi mieux que toi-même.

Et quoi de plus facile que de se servir des détritus humains, des millions de bacilles, de microbes qui y prolifèrent pour répandre la mort biologique. Hop un petit bisou sur le nez ou les lèvres et le tour est joué.

Seuls le feu et les insecticides peuvent arrêter ces armées volantes qui accumulent de la nourriture entre leurs pattes... mais l'insecticide peut être déjoué par un ersatz naturel de masque à gaz et le feu survolé.

Alors tremblez parisiens, les mouches arrivent... quelques milliards pour commencer, que vous repousserez sans vergogne avec vos avions gobe-mouches, avec vos milliers de lance-flammes pour succomber sous la masse. Car s'il faut vingt ans pour fabriquer un humain, il faut moins de huit jours pour faire une mouche...

Et les mouches n'ont pas peur de se coller les pieds dans la m... De plus, elles adorent frapper là où ça fait mal, au plus sombre des déjections humaines : les égouts.

Seule l'Allemagne résistera un peu plus longtemps, appliquant un autre adage bien connu de par les galaxies : aime ton ennemi... et mange-le.

Cependant, là encore, la loi du nombre fera la différence.

Toutefois la mouche n'est pas bête, elle décidera de garder quelques spécimens d'humanité, pour l'édification des générations suivantes.

- Allez mon chérie, fais risette à l'homme...

- ...

- Allez, fais un petit effort. Tu sais il n'en reste plus beaucoup dans

notre monde !

- Bzzzzz !!!

Bref, un livre après lequel vous n'écraserez plus une mouche sans arrière-pensées patriotiques !

Niourk

de Stefan Wul

bulletLe retour de l'homme à la préhistoire est une grande hantise de notre siècle. Quoi, tant de chemin parcouru pour revenir subitement en arrière ? Une époque où seuls les plus forts ont tous les droits, seuls les chasseurs ont droit de manger avant tous les autres, femmes et enfants.
bulletUn temps pas si lointain, si on y regarde bien... et qui pourrait revenir très vite, trop vite !

Roman en quatre parties Niourk décrit la vie d'une tribu qui a "élu domicile entre les chaînes de Cuba Nord, les monts Haït à l'Est et les lointains contreforts du massif Jamaï." Et pour corser le tout, cette tribu a vu la naissance d'un enfant noir, souffre douleur du groupe qui sera sacrifié au retour du Vieux. Un Vieux qui va visiter les dieux dans la montagne

(et se saouler la gueule au passage, histoire de fêter avec dignité cette rencontre divine dans la cave d'une ville déserte).

Pas de chance, le Vieux meurt de froid dans la neige... et un terrible incendie ravage le territoire de la tribu.

Moteur divin qui oblige tout ce petit monde à se mouvoir. L'enfant noir part à la recherche du Vieux, la tribu s'enfuit vers une région plus accueillante.

Et on suit tranquillement ces histoires parallèles, qui finissent bien sûr par se recouper. Car l'enfant noir, à force de manger la cervelle de ses adversaires commence à acquérir l'intelligence, sans oublier une arme très sympathique pour couper le beurre.

Monté sur le dos d'un ours, pas trop rancunier, l'enfant noir sauve la tribu du péril des poulpes et devient alors le chef spirituel du groupe.

Groupe qu'il guide vers un territoire plus accueillant.

Au détour d'un moment de solitude, ce sera alors la rencontre avec un dieu fou, tremblant de fièvre, qui lui indiquera une ville paradisiaque pour un peuple de chasseur : Niourk ! Et comme tous les fous, le dieu repartira dans la jungle...

Il faut attendre la quatrième partie du roman pour que l'histoire sorte de ce monde apocalyptique, Terre désertée par ses habitants, on ne sait trop pour quelle raison. Le petit noir sauvé in extremis de la mort par irradiation (il faut avoir un estomac très solide pour apprécier pleinement le poulpe radioactif) découvrira alors en lui des pouvoirs phénoménaux. Si phénoménaux que ces deux sauveteurs vénusiens en auront peur, peut être pas à tort. Alphabet vient en effet de déplacer la Terre dans un coin reculé de la galaxie, après avoir reconstruit sa tribu...

le tout par la pensée et un peu d'huile de coude. Impressionnant.

Le père de nos pères

de Bernard Werber

bulletBâti à l'égal des fourmis - deux histoires qui s'entrecroisent en chapitres assez courts - ce roman est intéressant par le nombre de théories possibles sur le père de nos pères, ou le chaînon manquant qui expliquerait la naissance de l'homme.

Lucrèce Nemrod, journaliste orpheline, pratiquant "l'orphelinat Kwendo" et Isidore Katzenberg, journaliste à la retraite, obèse, (qui vit dans un château d'eau avec ses dauphins) partent tous deux à la poursuite de ce chaînon manquant, suite à la mort plus que suspecte du professeur Pr Adjemian. L'agression sauvage de Lucrèce par un singe à forme humaine ne fait que renforcer leur détermination. Ils iront jusqu'au bout de cette affaire et découvriront ce fameux chaînon manquant, que le Pr Adjemian allait révéler au monde.

La piste qu'ils vont suivre en duo les mènera de la France jusqu'en Tanzanie. Un long périple durant lequel ils visiteront tous les "amis" du professeur Adjemian : amis de club, ex-femme, ancienne maîtresse, mécène de recherches... qui seront tous plus ou moins mis à mal par cette étrange singe à forme humaine.

En parallèle, nous assisterons à la vrai naissance du chaînon manquant, dans une histoire du début de l'humanité, sur fond de tremblements de terre, de lutte animal, et de découverte des fondements de "l'homme".

Au total, une histoire intéressante, plusieurs des hypothèses soulevées ne sont pas dénuées d'intérêt...

Pourtant la fin laisse un peu à désirer : on atteint quelque peu le grand-guignol des aristochats avec cette poursuite en side-car qui s'éternise sur une succession de vols dont la preuve du chaînon manquant fait l'objet de manière un peu trop répétitive. (C'est une fois de trop avec le curé, qui n'avait franchement rien à faire ici, bien faible protagoniste dans cette histoire, même s'il expose sa théorie. Pourquoi lui d'ailleurs ? Par quelle opération du Saint Esprit ?)

Dommage aussi que le méchant principal ne soit pas condamné... Après tout, il a bien failli tuer les héros (par deux fois qui plus est), et il s'en tire sans aucunes poursuites ??? Rien, pas même une protestation, par même une arrestation ???... alors que la vie des héros dans cette ferme porcine n'a tenu qu'à un... cochon ! Nom d'un petit saucisson !

;-)

Non, rien, pas de vengeance, pas de remarque, ce qui, ma foi, correspond quand même bien à la philosophie d'Isidore. (Mais, je le répète, on reste quand même sur sa faim à ce sujet)

Par contre, on retrouve tout le succès "formique" de Bernard Werber dans les éléments suivants : le parrallélisme des deux histoires qui se rejoignent en cours de route ; ce petit côté amusant et intéressant du jeu des trois cailloux ; cette quête du chaînon manquant qui fait le tour des solutions possibles ; cette connaissance du monde animal ; sans oublier la splendide solution de ce chaînon manquant... Ouiiii, je ne regarderai jamais plus ma tirelire de la même façon maintenant. ;o)))

Bref, si vous avez aimé les fourmis, et que vous voulez connaître "le père de nos pères", lancez-vous vous ne devriez pas être déçu. ;-)

Blade Runner II

de K.W. Jeter

bulletJe ne sais pas si quelqu'un a lu ce livre, ou si il y a deja eu discussion sur la liste, mais je tenais a exprimer mon mecontentement.

Il est vrai que je suis assez axe sur le cinema et on peut dire que les suites envahissent les ecrans a tour de bras, et rarement en bien (a part pour L'EMPIRE CONTRE ATTAQUE, mais ce n'est pas une suite).

Ici, il me semblait que Dick meritait un peu de respect et de repos.

bulletCette suite, qui est plutot celle du film que celle du livre, est assez inutile et surtout ininteressante.

Jeter est oblige de reprendre les personnage de BLADE RUNNER, quitte a en ressusciter quelques uns, mais ne leur donne aucune profondeur. Je sais que l'univers du film est noir, mais ici les personnages sont tellement tristes et defaitistes que l'on s'attend a une scene de suicide collectif digne d'une secte.

Et pour ce qui est de l'intrigue, elle tient menu menu, de telle sorte que Jeter fait repeter les memes choses a differents personnages.

Procede un peu immature et limite insultant.

Alors je sais qu'il faut absolument faire long dans les romans, le lecteur doit en avoir pour son argent, mais je crois que le lecteur en a pour son fric avec une bonne histoire plutot qu'une bonne tonne de pages ineptes.

BLADE RUNNER II sent le mercantile a plein nez. Et en venez pas me dire que la pseudo reflexion sur l'humanite et l'inhumanite est reussie car Dick avait su le faire tres bien, et d'autres romans aussi. Ici, on nous balance de la philosophie de comptoir avec des concepts que tout lecteur de SF (ou pas d'ailleurs) a deja entendu ou lu.

Ce livre est a bannir.

Et dire que je crois avoir lu, sur liste justement, qu'un BLADE RUNNER III etait sorti...!

Mais ou allons-nous messieurs dames !

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