Bienvenue dans le Monde Réel....

The Matrix
de Andy et Larry Wachowski
Avec : Keanu Reeves, Carrie-Anne Moss, Laurence Fishburne, Hugo Weaving

Thomas Anderson (Keanu Reeves) est un obscur programmeur vivant à New York.
Le jour, il bosse pour une grande boite d'informatique, tandis que la nuit, il collectionne les délits informatiques en piratant tout ce qui bouge sur Internet sous le nom de Neo. Toutefois, l'univers d'anderson n'existe pas, et n'est qu'un gigantesque programme informatique mis au point par des machines en 2070 pour pouvoir exploiter les êtres humains. Un groupe des rares humains vivant dans le monde réel, dirigé par le mystérieux Morpheus
(Laurence Fishburne) va éclairer Neo sur la condition du monde afin qu'il les aide à détruire la Matrice. Mais c'est sans compter les Agents (dont l'excellent Hugo Weaving), qui assurent la sécurité de la Matrice...

On a toujours rêvé d'un film où les personnages pourraient enfin briser toutes les lois de la physique tout en restant crédible. C'est ce pari que les frères Wachowki (déjà réalisateurs de Bound en 96 avec Gina Gershon)
ont tenté et ont réussi. Dès la première scène, le ton est donné avec Trinity (l'injustement méconnue Carrie-Anne Moss) qui se paye une grande scéance de cascades en tous genres sur les toits de New York. Après cette scène, l'éveil du héros va se faire progressivement et le téléspectateur découvrira un des univers futuristes les plus complexes à ce jour. En effet, à partir du moment où l'univers que nous connaissons n'est qu'un programme, on peut résolument tout faire, des bonds de trente mètres jusqu'à esquiver les balles. C'est en partie pour ça que la bonne heure de mise en place est un peu longue, c'est que malgré la complexité du
double-monde, la première scène met tellement l'eau à la bouche qu'on attend tout ce temps que ça se mette enfin à exploser de partout. Et dès que ça commence, ça ne s'arrête plus. Entre l'entrainement de Neo (avec une scène jubilatoire de kung-fu à la "petit scarabée") et les fusillades magistrales, on a enfin devant les yeux le premier film d'action réellement magistral depuis le fabuleux Volte-Face (John Woo, 97).

Donc, ce film est une véritable réussite du début à la fin et les frères Wachowski signent enfin le premier vrai bon film sur la réalité virtuelle depuis Tron (Steven Lisberger, 82) si on oublie eXistenZ (David Cronenberg, 99) qui évitait soigneusement le piège. De plus, une des bonnes idées du film est que, à partir du moment où tout est imaginaire, les héros s'habillent comme ils veulent. On assiste donc à de magnifiques fusillades en costards-cravate-rayban, ce qui est quand même plus agréable que le débardeur (suivez mon regard...). Bref, si vous êtes amateur d'action ou pas, et que vous avez envie de vous mettre sous l'oeil quelque chose de
plus consistant qu'un Armageddon (Michael Bay, 98) n'hésitez pas une seconde.